Ce roman graphique charmant / frustrant capture les points clés d’une relation en douze scènes bien choisies. (Chacun a également une chanson thème répertoriée pour commencer, au cas où vous voudrez l’expérience sensorielle complète.) Gwen est un personnage fascinant, tournant les attentes à la tête du premier chapitre, le premier rendez-vous du couple. Elle achète Evan Flowers, ce qui le rend grincheux et pétulent. Il ne comprend pas son sens, mais au lieu de lui poser des questions, il saute à ses propres conclusions.
Leur manque de communication se poursuit dans la scène suivante de 12 raisons pour lesquelles je l’aime, où ils se sont révélés avoir des approches très contrastées de la vie. Elle est créative et ludique, au point de gêner, alors qu’il est pratique, parfois même lourde. Si Evan la laissait faire ses propres choix, il se retrouverait plus heureux. Pour être juste, il peut y avoir des raisons pour qu’il soit méfiant, car elle joue trop avec ses attentes.
C’est autour de ce point que j’ai commencé à penser que les deux ne fonctionneraient jamais, même si je le voulais. Il leur faut deux essais pour avoir un premier rendez-vous réussi, par exemple, bien que le second soit très charmant philosophique. Plus tard, nous voyons comment il peut être irréfléchi et critique, probablement en raison de son incapacité à lire les réactions des autres. Il pousse trop loin parce qu’il ne sait pas comment il se détache. Et c’est pourquoi je dis frustrant – ce sont des gens intéressants, je veux qu’ils soient heureux, mais je ne crois pas qu’ils soient heureux ensemble. Même si je veux qu’ils obtiennent ce qu’ils pensent qu’ils veulent.
Joelle Jones fait ses débuts de manière étonnante. Son style change de manière impressionnante pour correspondre à l’ambiance de chaque pièce. Et c’est nécessaire, car le script de Jamie Rich s’appuie sur son art – il est à l’aise de laisser les images raconter l’histoire en cas de besoin. Le lecteur peut voir les pistes interagir au lieu de se faire dire ce qu’ils pensent et ressentent. C’est toujours évident, cependant, à travers les gestes et attitudes bien dessinés des deux. Et ils sont tous les deux mignons. Il a un charme Dean Cain-ish, avec des lunettes et un sourire formidable, tandis que son coup de poing de son magnifique corps est allégé par une pincée de taches de rousseur sur son nez.
Le premier véritable moment de show-offy (bien que je ne pense pas que c’était l’intention, il est tout simplement choquant et pourrait être utilisé comme pièce de présentation) est le chapitre quatre, où Gwen obtient un monologue. Chaque page est un gros plan de mauvaise humeur conformément à la sensation de la saison qu’elle décrit, soutenue avec un lavage gris. Evan obtient un chapitre correspondant plus tard, réalisé dans des pages à haut contraste, principalement noires. Sa section commence également par elle, la façon dont il la voit.
C’est la chose étrange à propos du livre – nous avons davantage une impression de la façon dont il pense, avec ses motivations restant opaques. C’est une qualité commune des bandes dessinées romanes écrites par des hommes. Ils comprennent l’homme et créent des motivations complexes pour ce côté de la relation, mais la femme conserve un mystère. Ici, c’est même le cas, bien que plus de personnages parlent d’elle et de son histoire que de lui. Mais alors, cela fait également partie de ses antécédents, qu’elle ne sait pas certaines choses sur elle-même. Ou peut-être que je lis davantage que prévu, parce que je connais des gens comme lui mais pas tellement comme elle.
Avec une attention particulière, les pièces du chapitre peuvent être réassemblées dans l’ordre dans le temps, mais je souhaite que je sache comment l’auteur les considère finalement. Cette question persistante fait partie de ce qui rend le livre si fascinant. Les deux créateurs ont été interviewés en ligne sur le livre.
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